Aveux spontanés

Amiragov, d’un geste lourd, fit glisser son nœud de cravate et déboutonna le col de sa chemise.La chaleur était insupportable.L’homme consulta sa montre et étouffa un juron : candidement, les aiguilles continuaient leur marche lente, sans se soucier de son énervement.Encore deux heures… Un peu moins peut-être, si Scherbakov se rendait directement au laboratoire, à sa descente d’avion… À condition, évidemment, qu’il ait quitté Berlin, dès la réception du télégramme…Amiragov esquissa un pâle sourire que la glace lui renvoya… Son télégramme avait dû faire l’effet d’une bombe, là-bas, au siège de l’O.S.S.O. 1. Il n’avait fait pourtant qu’appliquer à la lettre les instructions de Scherbakov :« N’hésitez pas… Si vous trouvez quelque chose, télégraphiez-moi directement à l’O.S.S.O… Les gens d’ici ne connaissent rien à ces questions… Je viendrai moi-même, immédiatement… »